Julien Clerc
Souvenez-vous du soir de chance
Où nous avons, déjà complices
Après l’esquisse d’un pas de danse,
Quitté ces gens si ennuyeux
On aurait pu rouler plus loin
En s’arrêtant de temps en temps
Pour faire le plein
De désirs et de sentiments
On aurait vu la fin du film
Mais vous étiez déjà debout
Avant le bout de la bobine,
Souvenez-vous
Souvenez-vous, nous allions vite
De peur que la laideur s’invite
Comme dans ces contes
Où on raconte
Qu’il faut rentrer avant minuit
On aurait pu rouler sans fin
Dans les couleurs et les parfums
D’un autre temps
Celui d’avant les autoroutes
Quand on allait foulard au vent
Nos vies étaient un peu plus courtes
Mais nos cinémas permanents,
Souvenez-vous
Souvenez-vous, sur mon épaule
Que frôlait parfois votre joue
Vous fredonniez cet air idiot que la radio
Jouait pour nous
Souvenez-vous de nos paris,
De cette martingale incertaine
Puis de la vieille américaine
Qui nous ramenait
Vers Paris
On aurait pu rouler plus loin
En s’arrêtant de temps en temps
Pour faire le plein
De désirs et de sentiments
On aurait vu la fin du film
Mais vous étiez déjà debout
Avant le bout de la bobine,
Souvenez-vous
Quoi qu’on en dise, c’est au visage qu’il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage.
Joseph Joubert
Derrière l’attente, il y a tout : la permission gratuite d’évoquer un beau visage ou de dialoguer avec une ombre.
Dominique Blondeau
Le premier visage au monde est un visage de femme.
Fabrice Colin
C’est peut-être ça, l’amour : un visage autour de soi, qui se multiplie, alors qu’on est seul !
Georges Schéhadé
Les promesses d’un visage
J’aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D’où semblent couler des ténèbres,
Tes yeux, quoique très noirs, m’inspirent des pensers
Qui ne sont pas du tout funèbres.
Tes yeux, qui sont d’accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent : » Si tu veux,
Amant de la muse plastique,
Suivre l’espoir qu’en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu’aux fesses ;
Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d’un bonze,
Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t’égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! «
Charles BAUDELAIRE
Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage ? Ce qu’il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ?
Pablo Picasso
Quelque part existe le visage de notre terre. Qui nous dira son nom ?
Andrée Chedid
Les défauts de l’esprit augmentent en vieillissant comme ceux du visage.
François de La Rochefoucauld
Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage.
Léonard de Vinci
Personne ne peut longtemps présenter un visage à la foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai.
Nathaniel Hawthorne
Le visage est l’image de l’âme.
Cicéron
À mon coeur suffit ta poitrine,
mes ailes pour ta liberté.
De ma bouche atteindra au ciel
tout ce qui dormait sur ton âme.
En toi l’illusion quotidienne.
Tu viens, rosée sur les corolles.
Absente et creusant l’horizon
Tu t’enfuis, éternelle vague.
je l’ai dit: tu chantais au vent
comme les pins et les mâts des navires.
Tu es haute comme eux et comme eux taciturne.
Tu t’attristes soudain, comme fait un voyage.
Accueillante, pareille à un ancien chemin.
Des échos et des voix nostalgiques te peuplent.
À mon réveil parfois émigrent et s’en vont
des oiseaux qui s’étaient endormis dans ton âme.
Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris avec le coeur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.
je sens tes yeux qui vont et l’automne est distant:
béret gris, cris d’oiseau, coeur où l’on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.
Le ciel vu d’un bateau. Les champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l’automne.
Pablo Neruda
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